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"Pour bien aimer un pays, il faut le manger, le boire et l'entendre chanter." [Michel Déon]
10 janvier 2011

Fin du premier épisode

Marquons le coup. Ecrivons un article de blourg. Soyons dingues. Aujourd’hui, depuis 9h30 très z’eg-zak-te-ment, je suis, enfin, pour de bon, officiellement, en vacances. Car oui, mon magnifique oral est passé. J’ai globalement maîtrisé les questions de grammaire, si ce n’est que la question « Qu’est-ce que l’expérience ? », sortie du contexte « réutilise tes points de grammaire comme une grande », je trouve que ça fait un tantinet sujet de philo, mais bon. Euuh … bah … comment dire … par exemple quand on a une expérience de travail ben c’est ça … c’est quand on a déjà fait quelque chose un peu … Ouais. Il paraît. En plus d'être en vacances pour un mois et demi, j'ai un frigo, et il s'appelle Hypolite.

Et comme je le disais dans la partie « expression libre » de l’oral susnommé, les vacances d’hiver sont de plus en plus proches ! Je suis à la fois contente et à la fois triste ! (On est sommé de me pardonner l’absence de nuances subtiles, c’est une traduction littérale de mes prouesses littéraires en mandarin.)

Bien évidemment, il y a vacances et vacances. Il y a « Ouais, ben j’vais rester à Rennes, voir des gens, rien de fou … » et « Ouais, j’vais juste aller à Shanghai avant de partir en solitaire dans le Guangxi, le Guizhou et le Yunnan, rien de fou … » Mardi prochain, donc, je m’engouffrerai dans le train D75, direction Shanghai toute ! Et advienne que pourra. Il va de soi que je me meurs d’impatience dans ma chambrette. De fait, je suis contente. Comme je n’ai pas encore pourri ASSEZ de gens avec ça, je recommence : va taper Yangshuo, Longsheng et Xishuangbanna dans Google Images, toi aussi, et pleure.

P1090016

Fin d’une ère, donc, en quelque sorte. Fin de la première moitié de cette folle aventure en terre inconnue. La terre en question n’est plus franchement inconnue, et à peine nous sommes nous habitués à notre train de vie qu’il faut en changer, recommencer, se refaire des amis que l’on quittera finalement aussi à la fin du deuxième semestre. Et on regarde partir ceux qui ont vécu à nos côtés pendant ces 5 premiers mois.

Jeudi, je dis au revoir à Manu et Marun, rendez-vous dans 8 mois. Ensuite, je pourrai dire adieu à mes potes coréens. Je ne nourris pas de grandes illusions sur les contacts que l'on gardera : je sais comment ça marche. Et je vois partir ces gens, que je connais à peine, mais qui ont malgré tout été des figures marquantes de ce semestre. Des visages quotidiennement croisés, des "bonjour" échangés brièvement, des signes de tête courtois.

Je réécoute Love the way you lie, 看过来, Flake, 我的心里只有你没有他, Nobody ou Russian Roulette, et je me dis ...

... sacré semestre. En 4 mois et demi, nous aurons apprivoisé la Chine, fait d'un quartier inconnu notre chez nous, appris à maîtriser cette langue de fous furieux, subi les travaux et vu notre bâtiment renaître de ses cendres, appris des bribes de coréen, de thaï, d'arabe, de hongrois, de québécois, nous aurons revu à la hausse nos opinions premières sur bien des personnes et bien des cultures, nous aurons découvert ce qu'était VRAIMENT le froid, nous aurons usé la piste du Lan Gui Fang et les tables de la cafet, et nous les userons encore.

谢谢你们同学,谢谢你们朋友,法国的和世界各地的。在你们下这个学期了不起 ! 再见,顺风 ...

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Commentaires
D
Y'avait déjà Harold il me semble, maintenant voilà Hypolite. Si ca continue cette chambre va ressembler à la place Tian'anmen un 1er octobre
"Pour bien aimer un pays, il faut le manger, le boire et l'entendre chanter." [Michel Déon]
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